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que c'était
un certain M. Pinchaud de Beauport. J'ai trouvé son adresse, son
numéro de téléphone et je l'ai appelé. Ça
lui faisait plaisir que quelqu'un veuille voir son bateau. Il m'a fait visiter
La Licorne, on a discuté, puis je lui ai demandé
s'il n'était pas prêt à la vendre. il m'a dit que non,
que rien, même de l'argent, ne pourrait l'y décider. je suis
retourné le voir l'année suivante. On a parlé du bateau,
de la pluie et du beau temps... Je lui ai demandé s'il n'avait pas
changé d'idée, mais il m'a répondu qu'il n'était
pas question qu'il vende son bateau. La troisième année, la
même histoire. Mais le monsieur devenait vieux, il n'était
plus capable d'entretenir son bateau. Pendant que nous en faisions le tour,
il se promenait avec un pot de peinture et retouchait juste les égratignures.
À un moment donné, il m'a dit: "Tas l'air de l'aimer
pour vrai. Si tu me faisais une offre, on pourrait peut?être s'arranger."
Je lui en ai fait une; il m'a soumis une contre-offre, et j'ai finalement
acheté La Licorne. Il ne me l'aurait jamais vendue si je
ne l'avais pas aimée. Après ça, chaque fois que j'allais
à Québec, (suite page suivante) |
